Meeting du 27 février – Discours d’Alexandre Aïdara

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Mesdames, messieurs, chers amis

Nous sommes à 15 jours du 1er tour d’une élection sans précédent dans l’histoire de Saint-Denis car nous sentons tous que ce moment va déterminer pour très longtemps l’avenir de notre ville.

Dans ce moment si important pour tous les Dionysiens, je veux d’abord dire toute ma gratitude à cette liste admirable et à tous les militants qui portent avec nous les mêmes valeurs, les mêmes ambitions pour changer Saint-Denis et une détermination inflexible à remporter cette élection !

Nous n’avons jamais douté de notre objectif : la victoire. Et nous voulons gagner cette élection pas pour nous-mêmes, mais pour une cause qui nous dépasse, celle du changement pour rétablir une atmosphère saine, des pratiques transparentes, pour faire en sorte que Saint-Denis ne soit plus jamais la propriété d’un clan ou d’une idéologie mais la ville de tous les Dionysiens !

Vous en avez la garantie car cette équipe est tout sauf un clan idéologique ou un clan d’intérêts. J’ai proposé hier aux autres têtes de liste et à leurs candidats de signer cette charte sur laquelle nous nous sommes engagés et leur réaction s’est résumé à des ricanements : pour beaucoup d’entre eux la politique sera toujours une démarche pour s’octroyer des places et des avantages !  

Rien de surprenant car pendant cette campagne, nous avons croisé des électeurs à qui on a promis des avantages contre leur vote. Voilà comment on méprise et on asservit les citoyens !

Changeons Saint Denis c’est d’abord la volonté farouche de tourner définitivement la page de ces pratiques ! C’est tous les jours révoltant de croiser des Dionysiens, qui ont des difficultés à se loger et qui voient d’autres obtenir un logement rapidement alors que tout montre que leur état de santé ou leur situation sociale devrait les rendre prioritaire !

Le 22 mars nous mettrons fin à ce système clientéliste d’une injustice sans nom et qui mine la confiance dans les élus de la République !

Nous mettrons en place un système de notation transparent et surtout nous ferons entrer dans les commissions d’attribution des dionysiens tirés au sort pour être les garants du respect de la transparence !

Cette liste mes chers amis est faite de talents qui viennent de tous les courants politiques. Leur point commun est d’être tous attachés aux valeurs de la République : liberté, égalité, fraternité et laïcité.

Je vois aussi mes chers amis que les autres candidats ont tourné le dos à ce principe de concorde qui est au fondement de notre République et certains vont même très loin dans les compromissions.

Mais mes chers amis, cette liste à elle seule incarne notre projet. Elle envoie un message puissant à tous les Dionysiens. Nous sommes tous différents mais nous sommes unis dans notre diversité et nous avons réussi la chose la plus essentielle dans toute aventure collective : rassembler un groupe humain animé par le bonheur

  • d’avancer ensemble,
  • de réfléchir ensemble,
  • de s’engager ensemble et
  • dans 15 jours si vous nous faites confiance, d’exercer ensemble la tâche difficile mais si belle de remettre Saint-Denis sur la voie du progrès !

J’ai l’absolue certitude, pour les connaître chacun, qu’ils peuvent porter la seule véritable alternative pour réussir le changement à Saint-Denis car ils ont l’énergie, la force de conviction, les valeurs et les compétences pour réussir !

Les 15 et 22 mars donnez-nous la chance de vous prouver qu’il y a encore des citoyens sincères et engagés qui se battent pour tous les Dionysiens et pour Saint-Denis !

Mes chers amis, la campagne focalise les énergies et les débats sur un temps très court. Et c’est parfois la foire aux caricatures. Certains veulent faire table rase du passé.

Changer Saint-Denis ce n’est pas gommer le passé, c’est tracer un nouveau chemin, car nous sommes à un tournant historique pour cette ville et nous aurons à gérer la transition.

Saint-Denis a une grande histoire sociale. Nous sommes nombreux dans cette salle à avoir des amis, des parents, des proches qui ont été communistes dans les années d’après-guerre, ou qui le sont encore, qui vont à la fête de l’Huma et qui ont parfois même la nostalgie des espérances révolutionnaires.

Cette histoire portait un idéal et une culture populaire qui a longtemps fait la marque de Saint-Denis. L’organisation sociale d’après-guerre n’est pas à jeter aux orties. Elle permettait l’intégration des ouvriers et des immigrés qui pouvaient se loger, accéder aux soins et à la culture.

Ces centres de vacances, ces activités pour nos aînés je les conserverai. Je perfectionnerai ce qui fonctionne bien.

Ce moment-là a existé dans l’histoire de notre ville : c’était l’histoire de toute la ceinture rouge. Puis, la disparition des industries a accéléré la fin de ce modèle. De Gaulle qui a été au cœur de l’histoire de notre pays l’a dit « toutes les doctrines, toutes les écoles de pensées, toutes les révoltes n’ont qu’un temps »

Nous sommes au 21ème siècle et il faudrait s’aveugler pour ne pas comprendre que Saint-Denis en 2020 doit changer très vite pour ne pas rater le train de l’histoire.

Je voudrais que chacun comprenne que notre projet porte un message d’unité tourné vers l’avenir, qui prend ses racines dans l’immense potentiel et l’histoire de cette ville.

Quand nous proposons que dans notre projet l’aménagement des Cathédrales du Rail comporte un Musée de l’histoire et de la mémoire de l’Industrie du rail et de la classe ouvrière du 93 c’est pour garder vivante la mémoire industrielle de la Plaine.

Quand nous proposons que le bâtiment de l’Huma soit racheté et que nos jeunes, que le modèle communiste et l’ultragauche ne sortira jamais des ghettos, puissent s’y former aux métiers d’avenir c’est à la fois pour conserver ce joyau architectural et donner à nos jeunes l’espoir d’entrer de plain-pied dans le 21ème siècle par une formation rémunérée au numérique ou aux métiers de l’environnement.

Oui Saint-Denis est entré dans un autre temps et il faut relever les défis actuels. Ma conviction est que pour faire progresser notre ville, nous ne devons pas rajouter de la division aux divisions ni de la violence à la violence.

Cette violence nous l’avons nous-mêmes affronté et nous n’avons pas plié. Mais bcp de Dionysiens la subissent au quotidien.

C’est pourquoi notre priorité est avant tout de se pencher d’abord sur les difficultés quotidiennes que rencontrent les dionysiens pour les résoudre durablement.

Notre première priorité sera de rétablir la sécurité et la propreté. Aucune autre liste ne propose une stratégie complète, financée, une doctrine efficace pour coordonner et déployer les forces de sécurité. Hier lors du débat sur France 3 les candidats à la mairie n’avaient pas l’air de connaître le rôle du maire en matière de sécurité et ils renvoyaient toute la responsabilité à L’État. Je les invite à relire la loi car le maire possède des pouvoirs de police générale et spéciales qui lui permettent de mener des missions de sécurité publique, de tranquillité publique et de salubrité publique mais également en matière de circulation ou de stationnement.

Élu maire, je les assumerai complètement et je mettrais en place une coordination étroite avec la police nationale et la justice car les Dionysiens souffrent depuis trop longtemps de l’insécurité et notre ville tombe sans cesse plus bas à cause de cette atmosphère de violence qu’il ne faut jamais ni banaliser ni accepter !

Si vous nous faites confiance, à la rentrée de septembre 2020, vous n’aurez plus jamais à faire la chaîne devant le groupe scolaire Hugo-Balzac pour protester contre les trafiquants qui sévissent à Péri, Dourdin et Delaunay-Belleville et qui finissent par franchir l’enceinte sacrée des écoles !

Si vous nous faites confiance, nous lancerons rapidement ce projet Citad’Elles pour protéger les femmes des violences conjugales et ne plus jamais assister impuissant à des féminicides dans notre ville.

Quant à la propreté, vous avez dû constater un effort particulier ces derniers jours dans certaines rues mais cela n’est qu’une diversion à quelques semaines des élections. Nous mettrons les moyens pour que la ville soit propre, partout, y compris dans les quartiers au nord particulièrement délaissés. Là aussi c’est une question d’organisation et de volonté politique ce qui manque tant à cette municipalité.

Mes chers amis, au-delà de son histoire, Saint-Denis a une richesse que peu de communes de France possède : sa jeunesse. Je regarde nos jeunes dionysiens, qu’ils soient de la Plaine, de Pleyel, des Framoisins ou d’autres quartiers. Ils ont tous des talents et des rêves.

Allons-nous laisser leurs rêves se fracasser par manque d’imagination et de courage ? Que vous soyez un enfant de classe moyenne à la Plaine ou un jeune de Floréal ou d’Allende, nous vous devons de nous battre avec acharnement pour votre réussite !

Mes chers amis, je suis un pur produit de l’école publique française. J’y ai placé tous mes espoirs et elle m’a tout donné.

Je ne serais jamais là devant vous, osant briguer une telle responsabilité si l’école ne m’avait permis de m’affranchir de tous les dogmes, si l’école ne m’avait donné cette force !  

Mais c’est par l’effort, le travail et la persévérance. Nos jeunes ont du talent et beaucoup seront de grands sportifs ou des musiciens. Mais c’est leur mentir que de leur laisser croire que c’est le seul chemin possible pour réussir leur vie.

La Grande route pour s’émanciper ce n’est pas de vivoter dans sa cité avec des subventions qui endorment les jeunes et les enferment peu à peu dans des ghettos. Ce n’est pas la facilité !

  • C’est l’école !
  • C’est apprendre l’esprit critique qui fait partie de l’héritage des Lumières !
  • C’est le savoir !
  • C’est l’effort et le travail !
  • C’est l’innovation !
  • C’est l’esprit d’entreprise !

Il n’y a aucune raison de désespérer car Saint-Denis a besoin des talents de sa jeunesse et qu’ils s’engagent avec nous en politique et dans la résolution des grands défis qui nous attendent.

Le plus grand défi auquel nous sommes déjà confrontés est le défi climatique et la disparition possible de notre civilisation. Je suis comme les 87% qui n’ont pas voté pour EELV aux Européennes. La crise écologique nous oblige à une transition rapide, de remise en cause d’un modèle qui n’est pas l’apanage d’un parti politique.

Je partage avec mon ami Pascal Canfin, président de la commission de l’environnement au parlement européen cette nécessite d’action, d’une écologie plus pragmatique. Je sais que je pourrais compter sur lui pour faire de Saint-Denis un laboratoire de la transition écologique.

Qui pense un instant qu’il suffit d’arborer l’étiquette EELV pour nous sauver du désastre ? J’ai la conviction que nous pouvons réussir cette transition sans punir les citoyens, en demandant à chacun de faire un effort juste selon ses capacités mais en étant aussi très ferme car personne ne pourra plus s’exonérer de participer à l’effort collectif !

Saint-Denis peut devenir demain un territoire exemplaire en matière d’écologie, un territoire décarboné et végétalisé avec des citoyens engagés dans leurs actes quotidiens pour sauver la planète

Ce nouveau visage de Saint-Denis, à l’économie dynamique, en transition écologique, qui intègre et donne l’espoir à tous de réussir, une ville restaurée, embellie et propre, sûre et agréable à vivre, c’est la nouvelle Saint-Denis qu’il faut vite construire ensemble.

C’est une Saint-Denis mixte où les classes moyennes seront les bienvenues ; Saint-Denis sans les préemptions abusives ni une hausse devenue insupportable de la taxe foncière. Saint-Denis où les plus fragiles peuvent acquérir leur logement.

Nous devons accélérer car Saint-Denis a rendez-vous avec le reste du monde en 2024.

Je voudrais que ces JOP ne soient pas subies mais qu’ils soient une opportunité pour nous tous. Nous proposons de jumeler chaque école ou collège avec un pays participant pour rapprocher les cultures. Nous avons proposé les olympiades culturelles avec l’idée que chaque équipe sportive vienne aussi avec ses artistes. Je me battrai pour que les riverains soient le moins impactés par les nuisances et qu’ils aient un accès gratuit au stade de France. La ville mettra son poids pour que les jeunes aient accès à l’emploi créé pendant les JO.

Je ne veux pas que les jeux nous soient volés par Paris. Et jusqu’à aujourd’hui, la municipalité s’est tenue à l’écart plutôt que de revendiquer un rôle majeur dans ces jeux. Je ne comprends même pas que Saint-Denis ne figure pas sur le logo !

Je ne partage pas la vision de madame Hidalgo et contrairement à d’autres je ne suis pas prêt à faire des concessions au bénéfice d’une ambition personnelle, pour préparer les prochaines échéances électorales cantonales comme cela s’est vu en 2014.

On retrouve cette arrogance de ceux qui pensent qu’ils ont déjà gagné cette élection au mépris de ce que décideront les électeurs Dionysiens.

Ce qui est certain c’est que « leur Saint-Denis » n’est pas la nôtre car ils veulent faire de Saint-Denis un territoire vassal de Paris sous la domination de Mme Hidalgo. Nous voulons une Saint-Denis puissante et fière. Ils veulent que Paris nous colonise et qu’il continue à nous envoyer ses difficultés et ses problèmes.

Je ne veux ni de l’isolationnisme du maire actuel qui ne parle ni à l’État, ni à l’Europe ni aux entreprises. Mais je ne veux pas non plus d’un candidat soumis au responsable du département et à la maire de Paris car Saint-Denis mérite mieux !

Mes chers amis, la question qui sera posée aux électeurs Dionysiens le 15 et 22 mars leur confère une immense responsabilité.

  • Veulent-ils la continuité avec les mêmes et reproduire pendant 6 ans les mêmes échecs ?
  • Veulent-ils un changement tiède qui substituerait un clan d’intérêts à un autre et un nouveau système où les intérêts financiers, la gestion de la carrière politique des copains du département, un autre système clientéliste seront à nouveau les pratiques dominantes ? 

Ou veulent-ils un véritable changement avec une équipe compétente, qui n’a pas besoin de la politique pour vivre, porteur d’un projet plein d’espoir et d’ambitions nouvelles avec des élus qui s’engagent devant vous tous à tourner les pages sombres de Saint-Denis pour remettre notre ville et les Dionysiens en pleine Lumière ?  

Parfois on entend des Dionysiens résignés. Comme le disait Jaurès

« Il ne faut jamais se résigner car cela vaut la peine de penser et d’agir, d’avoir la conviction inflexible que l’effort humain vers la clarté et le droit n’est jamais perdu ».

Alors mes chers amis, en ce moment particulier je puis vous assurer d’une chose : je veux être le maire qui porte ce changement, qui mettra fin au laxisme et à la résignation.

Je sais que mon équipe et n’auront aucun droit à l’erreur. Mais je puis vous assurer que la force qui nous porte est immense pour réussir ensemble. C’est celle

  • de voir un jour dans vos yeux la reconnaissance d’avoir fait le bon choix,
  • de pouvoir dire partout que vous êtes Dionysiens et de susciter un regard admiratif,
  • de retrouver à la fois Saint-Denis au temps où il y faisait bon vivre en sécurité et une nouvelle Saint-Denis tournée vers l’avenir,
  • de permettre à nos enfants de se scolariser dans les meilleures conditions et de rester à Saint-Denis non plus comme une commune de passage mais comme une ville où la république sociale tient ses promesses,
  • de montrer en 2024 au monde entier une ville qui brille par la puissance de son unité et de l’espoir qu’elle suscite partout

Je vous demande de nous aider à réussir à bâtir cette nouvelle Saint-Denis !

Allez partout convaincre des électeurs de ne pas laisser passer ce moment et de ne pas se laisser voler cette élection !

Les 15 et 22 mars tout sera possible si vous le décidez et je compte sur vous !

Il s’agira les 15 et 22 mars de commencer à écrire l’histoire de Saint-Denis et des Dionysiens au 21ème siècle !

Vive Saint Denis ! Vite la République ! Vive la France !